Here are 1898 references that use "l'espace-temps"
(My goal in these searches is to find in publications
the term "spacetime" or "space-time",
regardless of Minkowski's specific idea of the spacetime manifold with metric-signature isomorphic to +--- .
From my comment (in response to another comment) in my first answer,
it would be interesting if its use, in Minkowski's precise sense as a spacetime manifold for special relativity, pre-dated his "Space and Time" paper. But it is interesting to see the term in use before Minkowski, some closer to Minkowski's use and others quite distant from it. )
I found these using my Google Books search method.
"L'intuition motrice"
Georges Dubreuque
Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 46:253 - 292 (1898),
p. 262
(copy-paste of the pdf... I didn't proofread it. You could try to paste it into Google Translate. I bolded the term.)
La vue est , de tous les appareils de perception , celui qui fournit à la connaissance les matériaux les mieux élaborés ; la perception optique procède par ensembles , et non comme la perception auditive par fragments successifs ; la compréhension visuelle a lieu sans efforts ; elle n'est pas , comme il arrive parfois pour la compré hension auditive , un moment distinct de la sensation brute . Quelle que puisse être à cet égard la supériorité du sens visuel , la géomé trie ne l'utilise pas ; elle ne raisonne pas sur des « perceptions mas sives » . Les figures géométriques sont obtenues par génération , ce qui signifie qu'elles vont du détail à l'ensemble , et non , comme pour les perceptions visuelles ordinaires , de l'ensemble au détail . La cons truction géométrique , aussi bien que la déduction , est « le terme d'un mouvement » ; la ligne est engendrée par le mouvement d'un point , la surface par le mouvement d'une ligne , le volume par le mouvement d'une surface . La notion fondamentale de la géométrie n'est donc pas proprement l'espace , mais le mouvement dans l'espace , autrement dit l'espace - temps ; les figures sont des mouve ments qu'on étudie sous un aspect particulier et sans avoir égard aux vitesses ni aux accélérations ; l'élimination de la variable temps n'est en quelque sorte que virtuelle , et quelques mathématiciens ont trouvé avantage à l'y réintroduire , en traitant la géométrie comme une branche de la cinématique .

La logique sociale
Gabriel de Tarde
F. Alcan (ed), 1898
pages: 91,92,164, (contents)463
(copy-paste of the pdf... I didn't proofread it. You could try to paste it into Google Translate. I bolded the term.)
p.91
...Ce moyen d'échange est fourni , en psychologie individuelle , par ces deui entités singulières : l'espace et le temps , que j'aimerais mieux désigner en un seul mot , l'Espace - Temps , tellement leur lien est intime , et en psy chologie sociale , par cette autre entité non moins étrange , non moins féconde en idolâtries ou en illusions réalistes : la langue , qui , comme nous le verrons , a deux faces bien distinctes . Il y a d'ailleurs à remarquer , disons - le tout de suite , que ces entités , l'Espace - Temps et la langue , quoique étant la condition du déve loppement de ces réalités : le Monde et Dieu , ont dû se déve lopper parallèlement à celles - ci et se sont formées peut - être de leurs débris lentement accumulés ; car toute notion a commencé par être un jugement , et tout moyen par être un but .

p92
Ainsi , je me garde de confondre les fonctions et les catégories . Le juge ment et la volonté , la religion et la politique , sont des fonctions ; mais la Matière - Force ainsi que l'Espace - Temps , la Divinité ainsi que la Langue sont des catégories . Ce sont là des catégo ries logiques , c'est - à - dire n'ayant trait qu'aux fonctions intellec tuelles du Jugement et de la Religion . Mais il y a aussi des catégories ou demi - catégories téléologiques , qui répondent aux fonctions pratiques de la volonté et du gouvernement . L'agréable et le douloureux sont l'un poursuivi , l'autre évité par le vouloir de l'individu primitif comme des choses qui existent en dehors de lui , et qu'il incarne dans les objets matériels de ses percep tions : de même , le bien et le mal sont poursuivis ou évités par le devoir de l'homme social , comme des réalités idéales ou des idéalités réelles qu'il cherche à fixer et qu'il fixe en effet en les incorporant dans les objets divins de son adoration . Il y a donc , en tout , pour l'esprit individuel , les catégories suivantes , logiques ou téléologiques : la Matière - Force , l'Espace - Temps , le Plaisir et a Douleur ; et pour l'esprit social : la Divinité , la Langue , le Bien

p164
Le mouvement n'est que la traduction symbolique de l'évolution . Nous ne pouvons nous faire de celle - ci une idée moins large que de celui - là . Et , puisque nous voyons le champ immense de l'Espace - Temps ouvert à la diversité infinie , à la merveilleuse multiformité des mouve ments , sans que cette apparente liberté nuise en rien à leur détermination rigoureuse , à la stricte application des lois méca niques , - dont l'Espace - Temps est , pour ainsi dire , la notion intégrale , l'applicabilité totale , nous devons nous dire à priori , et l'observation des faits semble nous donner pleinement raison , que les lois de la logique , cette mécanique interne , ouvrent un débouché non moins vaste à l'inépuisable variété des évolutions soit vivantes , soit psychologiques et sociales . Il y a une logique vitale ( laquelle nous apparaît surtout sous son aspect téléologique ) , comme il y a une logique mentale et sociale . Et , si l'Espace - Temps est l'applicabilité totale de la mécanique , on peut dire aussi bien que la Vie , sorte d'espace des dévelop pements biologiques , est l'applicabilité totale de la logique vivante , et que l'Esprit , sorte d'espace aussi des développements psychologiques et sociaux , est l'applicabilité totale de la logique individuelle et sociale .
